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Les « Fusion skills » ou l’art de ne faire plus qu’un avec l’IAg

Article

La vague de l’intelligence artificielle générative (IAg) déferle de manière fulgurante et inéluctable, impactant le monde dans bien des domaines. Dans ce contexte, s’agit-il de collaborer ? Entrer en conflit ou... fusionner avec l’IAg ?

C’est à cette question cyberanthropologique que les auteurs Paul R.Daugherty et H.James Wilson tâchaient de répondre dans leur ouvrage Human + Machine publié en 2018. Toujours aussi éclairante aujourd’hui, leur théorie met en lumière le fait que la collaboration entre l’humain et la « machine » requiert le développement de huit « compétences de fusion » (fusion skills).

Avec l’assise sur le marché d’IAGs de plus en plus performantes et incontournables, quelles compétences cultiver pour surfer sur la vague ? Tour d’horizon de ces huit “fusion skills”.

Réhumanisation du temps” : aptitude à dédier son temps libre à des tâches de socialisation, d’idéation, de prise de décision

Normalisation responsable” : capacité à procéder à des arbitrages, mettre en perspective des résultats en vue d’un usage responsable et durable de l’IA

Développement de son jugement” : esprit critique, faculté à questionner et analyser la data, distinguer le vrai du faux, fonder un jugement argumenté et solide, basé sur des données fiables

Interrogation intelligente” : le fait de savoir quelle question poser à l’IAg (le bon prompt) avec différents niveaux d’abstraction pour obtenir des réponses pertinentes

Autonomisation avec les robots” : aptitude à collaborer avec des IAg afin de renforcer ses capacités

Fusion holistique” : volonté d’utiliser l’IAg comme un outil qui serait une extension de notre corps ou de notre esprit

Apprentissage réciproque” : habileté à apprendre à l’IAg pour qu’en retour, elle donne de « super pouvoirs » (traiter, analyser les données par exemple)

Imagination permanente” : capacité à imaginer nouveaux processus, de nouvelles expérimentations, un nouveau leadership, une nouvelle façon de faire circuler la donnée

Ainsi, selon les auteurs, chacune de ces huit compétences stimule la fusion entre l’humain et la machine pour améliorer les résultats d’un processus métier notamment. Ce nouveau paradigme diffère des précédents par cette interaction particulière entre l’humain et la machine : « celle-ci apprend de nous, comme nous apprenons d’elle ». Outre les défis en matière de responsabilité sociale, éthique et environnementales qui seront majeurs, cette symbiose ouvre des perspectives encore inconnues et interroge notre conception même de l’humanité.

Alors, prêts à cultiver vos « fusion skills » ?